Sentiment travail bien fait (CT-DRAAF avril 2014)

SisypheCT-DRAAF du 10 Avril 2014
(Déclaration Liminaire)
Du sentiment du travail bien fait

Il y a beaucoup à dire tout d’abord sur la frustration de nos collègues en DRAAF qui malgré toute l’énergie qu’ils déploient, n’ont pas le sentiment d’un travail bien fait et reconnu.

Permettons-nous de donner quelques exemples particuliers qui illustrent l’impression générale :

Une perte de temps autour des outils informatiques et des procédures…

  • Quand on travaille avec des partenaires extérieurs, la perte de temps due aux incompatibilités de présentation des documents Libre-Office avec les dernières versions d’Office font perdre un temps précieux. Certains agents en viennent à apporter leur propre ordinateur portable pour régler le problème !
  • Pour les certificats d’identité informatiques, le renouvellement ou les changements de procédures obligent à un déplacement pour assurer un face à face qui aurait pu être évité puisque les personnes sont connues.

  • On nous parle de délégations… mais quand on a réussi à déléguer à une personne de la FREDON les déclarations annuelles d’activité en gagnant ainsi presque un poste de travail… hélas, la modification des habilitations informatiques pose des problèmes insolubles qui contraignent à un rétropédalage contre-productif.

  • D’une façon générale, l’abandon depuis plus de 5 ans des évolutions nécessaires des outils SIGAL, PHYTOPASS et GEUDI fait perdre un temps majeur à des centaines d’agents, et génère un coût en dysfonctionnement que le projet d’un nouvel outil ne peut justifier sur une période aussi longue.

  • En vue de la mise en place de RESYTAL, il est demandé aux services de réaliser en un temps court des travaux de  » resirétisation » des établissements très consommateurs de temps ; or il n’est plus possible de recruter des agents contractuels de courte durée pour faire face à ces « coups de bourre »

  • Un agent de DRAAF qui prévoit un déplacement pour une activité quelconque devra nécessairement avoir accédé à diverses applications et rempli un formulaire pour chacune d’entre elles :

– Une application pour le transport en commun ou la réservation de véhicule : prévoir éventuellement quelques heures s’il s’agit de chorus DT.
Son emploi du temps agricoll (ou souvent, un succédané sur tableur, considéré comme plus facile à consulter pour un groupe de travail).
– Le logiciel de suivi du temps (BODET…)
– Le logiciel de suivi d’activité (SALSA)
– Enfin la ou les applications métier correspondant à l’activité liée à ce déplacement.

Un système qui aurait tenu compte de la vie de l’utilisateur aurait pu à partir d’une connexion et une interface uniques permettre la saisies des données en une seule fois et faire gagner un temps précieux à des centaines d’agents.

… et d’autres problèmes qui s’aggravent

Il a été sous estimé la surcharge de travail induite par la réforme de l’agrément des distributeurs et applicateurs de produits phytosanitaires: le personnel est débordé depuis deux ans par cette réforme, accaparé par les demandes d’explications téléphoniques et en incapacité de gérer les retards de dossiers.

On en vient à supprimer les bascules des téléphones qui sonnent dans le vide (la Charte Marianne est quelque peu écornée) pour ne pas inutilement harceler le standard.

Les agents sont épuisés et démoralisés, certains sont en arrêt.

Et l’on pourrait multiplier ce type d’exemples…

La vérité est que les agents subissent ces dysfonctionnements avec la conscience d’être moins efficaces qu’il y a dix ans.
Cette situation est particulièrement mal ressentie dans un contexte de compression de budget et de personnel.

Nous avons l’impression que ce gâchis d’énergie va aboutir à des délégations à des organismes qui eux n’auront pas à subir la lourdeur et les contraintes du formalisme organisationnel.

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