Déclaration Liminaire de l’Alliance du Trèfle au CTM du 21 mai 2015.
Le décroisement des effectifs
MAAF – MEDDE
Le décroisement des effectifs MAAF – MEDDE tel qu’il est conduit nous inquiète encore fortement.
Une grande majorité de nos collègues concernés par la première phase a demandé à rejoindre les effectifs du MEDDE.
Pour autant et malgré les efforts d’explication que vous avez faits au niveau national et la déclinaison que les directeurs s’emploient à appliquer dans leurs services, les choix ont dû se faire dans la précipitation et de nombreuses zones d’ombre demeurent.
Nous attendons de ce point abordé à l’ordre du jour des éclaircissements:
Sur la fluidité des parcours professionnels :
Il est nécessaire de mettre en place des mécanismes pertinents permettant de surmonter la contrainte des compteurs et garantissant aux agents des carrières fluides et à l’État une utilisation optimale des compétences.
Comment comptez-vous maintenir à l’avenir des perspectives de mobilité vers le MEDDE pour les agents restés au MAAF ?
Sur les statistiques du décroisement :
Les chiffres qui nous ont été jusqu’à présent communiqués montrent une belle adéquation entre les demandes et les effectifs-cible.
La réalité dans les structures semble toute autre !
Des collègues nous ont témoigné d’un refus de décroisement sur la base de règles établies localement pour coller à la demande nationale. Ils n’apparaissent donc pas dans les statistiques.
Nous souhaitons une harmonisation des pratiques locales permettant de connaître le nombre réel d’agents souhaitant le décroisement.
Sur la réforme de l’organisation
territoriale de l’Etat
Plus largement, nous déplorons que le décroisement se cumule à la réforme territoriale , fragilisant les personnels dont les compétences continuent d’être sacrifiées.
Qui plus est sans que le sens pour l’État et les citoyens n'en soit démontré! Et sans même que l'exercice préalable de revue des missions n'ait été achevé.
A défaut de sens, nous demandons qu’à chaque niveau de décision la réforme de l’administration territoriale soit conduite dans la transparence, que les difficultés soient très tôt repérées afin que les agents impactés bénéficient d’un accompagnement approprié.
De la théorie à la pratique…
Pendant que les grandes manœuvres se préparent, les agents continuent comme ils le peuvent à exercer leurs missions au quotidien.
Prenons l’exemple du témoignage d’un collègue travaillant dans le secteur de la protection des végétaux (sujet à l’ordre du jour) concernant la réforme du réseau des référents et des personnes ressources.
Un responsable de pôle a interrogé la Centrale sur une question technique urgente. De courriel en courriel, sa demande pressante a fini par lui être transférée pour qu’il fournisse les éléments de réponse … puisque à la connaissance du « réseau » il était la personne la plus compétente sur le sujet…. !!
Cet exemple, qui n'est pas spécifique à ce secteur d'activité, montre que le maintien des compétences est encore vu du terrain comme un vœu pieu. A ce niveau, on en éprouve toujours la réelle difficulté quotidienne, manifestement non prise en compte par l’administration centrale.
Nous partageons bien entendu l’objectif affiché, mais il faut qu’il se traduise par du temps accordé aux acteurs des réseaux pour leur permettre de maintenir, enrichir et partager leur compétences.
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