Que propose le gouvernement pour ces négociations ?
L’ouverture des discussions, sur la transcription des dispositifs de recours au télétravail prévus par la loi Sauvadet de 2012, fournit l’occasion d’une véritable clarification sur cette nouvelle forme d’organisation du travail.
Elle propose notamment de limiter à 3 jours par semaine le temps effectué par l’agent en télétravail, sur une période d’un an renouvelable comprenant un “temps d’adaptation” de trois mois pendant lequel il sera possible au fonctionnaire de revenir sur sa décision. Le volontariat et la réversibilité sont posés comme le fondement du recours au télétravail.
Le décret d’application que prépare la DGAFP (Direction Général de l’Administration et de la Fonction Publique) doit en effet s’appliquer à l’ensemble du secteur public. Ses modalités de mise en œuvre seront ensuite discutées localement par chaque employeur
Les principes sont soumis aux syndicats par la direction générale de l’administration et de la fonction publique. Cette concertation doit aboutir, à l’automne prochain, à la publication d’un décret, avec les avis du comité technique (CT) et du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), puis négociées par arrêté individuel pour chaque agent.
MAIS ATTENTION !
Aux conséquences potentiellement néfastes de l’éloignement de l’agent de son milieu de travail…
- Attention aux frais induits…
- Attention à l’isolement et à la solitude pour certains…
- Attention à la perte de contact avec les collègues, la hiérarchie, les syndicats et associations…
Le but principal, pour l’administration, ne doit pas être de faire des économies en surface de bureaux… ou de tenter de gérer des réformes territoriales mal conduites. Le télétravail ne doit pas non plus inciter les collectivités à entériner un fiasco de leur politique des transports !
Par le temps qu'il libère, la moindre fatigue, la concentration qu'il permet, le télétravail fait partie des outils de la qualité de vie au travail et peut aider à en diminuer le coût. Mais en aucun cas il ne doit être une facilité réciproque dont le perdant serait le service public.
Pas question d’établir un contrat gagnant/gagnant… perdant.
La source dont s’inspire cet article est un « tam-tam » de la CFTC, dont la branche Ministère de l’Agriculture est membre de l’Alliance du Trèfle.