CT-DRAAF du 10 Avril 2014
(Déclaration Liminaire)
Les référents et personnes ressources de la DGAL
Au départ de cette idée, le constat que les compétences techniques dans les services se sont érodées suite à une gestion inadaptée des parcours de carrière et à la diminution des recrutements. Ceci a conduit au besoin d’identifier des experts de terrain pour soutenir leurs collègues en services déconcentrés, représenter la France aux divers groupes d’experts ou apporter un appui à la DGAL sur l’élaboration des textes…
Leur localisation permet à l’administration de recruter des agents ayant une expertise technique reconnue et aux référents/experts d’enrichir leur expérience en restant au plus près des acteurs de terrain.
L’ensemble de ces agents participent à une démarche qui valorise leurs compétences métier. La communauté de travail reconnaît leur valeur ajoutée et les sollicite.
Alors que le ministre insiste sur la valence technique de son ministère et sur la nécessité d’une répartition équilibrée des compétences sur le territoire ; qu’enfin, dans le projet de circulaire sur les parcours de carrière, l’administration reconnaît l’expertise…la décision de définir une liste limitée de DRAAF pour accueillir des référents est incompréhensible.
Quoi de mieux que deux exemples emblématiques ?
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Le poste de référent en pharmacie, toujours vacant après deux CAP alors qu’il y avait une candidate compétente. Bien que son DRAAF soit d’accord pour l’héberger, elle se trouve dans une région non retenue. Nous n’avons toujours pas compris en quoi la pharmacie vétérinaire serait mieux gérée depuis la Picardie que depuis la Franche Comté …
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A l’inverse, on n’hésite pas, par l’imposition de ces « zones d’atterrissage pour experts mobiles », à recruter pour l’expertise concernant la protection des animaux un collègue qui n’a ni la formation ni l’expérience du domaine, ce qui revient à totalement nier la notion d’expertise. Soyons clairs : nous n’avons rien contre la personne concernée. Nous dénonçons ici la définition que l’administration de l’expertise qui semble être réduite à se trouver au bon endroit au bon moment. Et pourtant, il suffisait d’élargir l’éventail des DRAAF « d’accueil » pour bénéficier d’un ou d’une candidat.e ayant une compétence reconnue dans le domaine !
Si nous ne pouvons que partager l’idée que pour certains domaines, des régions sont plus aptes à héberger le référent du domaine concerné (une région viticole pour l’expert vignes ou une région de littoral pour la pêche) il faudrait nous expliquer pourquoi, sur des domaines tels que la pharmacie ou les plans d’urgence, on privilégie une région par rapport à une autre.
Nous ne saurions imaginer que ce choix serait fait selon la volonté du DRAAF car il conduirait à être potentiellement revu à chaque changement de directeur ?!
Résumons nous :
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Pour qu’une affectation géographique soit imposée à un référent ou expert, elle doit apporter une valeur ajoutée. Si au contraire elle n’apporte rien, pourquoi rentrer dans un rapport perdant/perdant ?
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Sur un domaine considéré comme prioritaire par l’administration, la compétence technique doit demeurer le premier critère de recrutement.
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Que penser de l’impact de ces séries de décisions sur notre communauté de travail ? Consternation, lassitude, découragement, devant des dispositions incompréhensibles qui balayent d’un revers de main ce qu’a été l’investissement collectif…
Les référents ayant perdu leur mission
Nous avons compris lors de la réunion du dernier groupe de travail que ces référents ne seront finalement pas contraints à une mobilité géographique et pourront se voir attribuer des missions correspondant à leur niveau au même titre que les agents impactés par l’arrêt des missions DSP-GSP ou le transfert du FEADER .
Nous nous félicitons de cette avancée qui va dans le sens d’une juste équité entre les agents du Ministère.
Les personnes ressources
Concernant les « personnes ressources » si nous nous réjouissons de l’ouverture prochaine d’un GT spécifique sur le sujet, nous ne pouvons que regretter qu’il arrive alors que ces agents ont appris la fin de leur mission par la disparition de la DO correspondante ! Nous regrettons que les décisions prises (d’ordre purement comptable) aient précédé celles concernant l’organisation du réseau des référents.
Sur le plan humain, la moindre des choses aurait été qu’une lettre personnelle remercie les personnes ressources pour leur contribution à l’amélioration du niveau technique de la communauté et leur explique pourquoi l’administration a décidé de mettre fin à leur mission.
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