Les Assises de l’ingénieur:
Métiers, compétences, formations
Ce qu’en pense l’Alliance du Trèfle
Le maintien d’une bonne technicité est indispensable à l’Etat.
Aussi, nous sommes circonspects de constater que l’Etat, pourtant garant de l’équité sur le territoire national, continue de se désengager de ses missions d’appui technique aux petites collectivités en confirmant la décision prise par le précédent gouvernement de supprimer l’ADS et l’ATESAT.
-« Faire faire » c’est d’abord « Savoir faire »
Une expertise se construit en occupant des postes permettant d’acquérir des savoirs et des compétences qui, aujourd’hui, tendent à disparaître. Comment prétendre exercer un contrôle si l’on ne possède pas les connaissances techniques pour le faire ?
La formation initiale
Nous tenons au maintien d’une formation initiale de qualité, pensée à partir des besoins des employeurs et s’appuyant sur un dispositif d’écoles cohérent et lisible pour les étudiants.
A ce sujet, nous rappelons la regrettable bavure commise à l’encontre de la formation des ingénieurs forestiers, qui a privé les employeurs publics d’une formation de haut niveau, reconnue à l’échelle européenne et internationale. Il est temps que l’école forestière de Nancy au sein du cursus Agro Paris Tech soit réintégrée dans le club des écoles reconnues comme formant les ingénieurs de l’Etat.
La valorisation du métier d’enseignant
Enfin, si la DGER reconnaît l’importance du passage par l’enseignement agricole dans la construction du parcours professionnel, pourquoi les collègues travaillant dans ce secteur n’ont-ils pas les mêmes primes que ceux affectés en services déconcentrés ?
Ce qu’en ont dit les ministres…
Les ministres ont tous assuré – avec plus ou moins de conviction – leur fort attachement aux métiers des ingénieurs de l’Etat.
L’Etat a besoin d’ingénieurs «facilitateurs» et capables de mettre leur technicité au service des nouveaux enjeux qui se présentent à la société: transition énergétique, écologique et nouveaux modes de développement notamment.
Cécile DUFLOT annonce le recentrage de l’ADS sur les enjeux prioritaires (zones à fort risque) et le maintien en DDT d’une mission faisant suite à l’ATESAT qui s’appuiera sur les compétences du CEREMA en cours de création.
Stéphane LE FOLL annonce que la question de l’enseignement agricole sera parfaitement intégrée dans la loi d’avenir agricole et forestière en cours de préparation.
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