Archives pour la catégorie Formation

Informations et règles essentielles relatives à l’exercice des fonctions des agents publics

Un décret et un arrêté apportent des précisions

Le décret n° 2023-845 et l’arrêté du 30 août 2023 permettent d’avoir un panoramique sur les conditions selon lesquelles sont communiqués aux agents publics des informations et règles essentielles relatives à l’exercice de leurs fonctions.

14 points d’information obligatoires

L’agent public doit recevoir communication au moins des 14 points ci-dessous, en une ou plusieurs fois, au plus tard dans un délai de sept jours calendaires à compter du premier jour d’exercice

1° La dénomination et l’adresse de l’autorité administrative assurant sa gestion ;
Son corps ou cadre d’emplois et son grade lorsque l’agent est fonctionnaire et sa catégorie hiérarchique lorsqu’il est contractuel ;
3° La date de début d’exercice de ses fonctions ;
4° Le cas échéant, le début de la période de stage au sens de l’article L. 327-1 du code général de la fonction publique ou de la période d’essai, ainsi que leur durée ;
5° Le cas échéant, la durée du contrat à durée déterminée ;
Le ou les lieux d’exercice de ses fonctions ou, à défaut de lieu fixe ou principal, l’indication selon laquelle les fonctions sont exercées sur plusieurs lieux ;
7° Lorsque ses fonctions sont exercées à l’étranger, la mention du ou des Etats où elles sont assurées ainsi que la devise servant au paiement de sa rémunération et, s’il y a lieu, ses avantages en espèces ou en nature ainsi que ses modalités de rapatriement ;
Sa durée de travail ou son régime de travail, les règles relatives à l’organisation du travail qui lui sont applicables ainsi que, le cas échéant, celles relatives aux heures supplémentaires ;
9° Le montant de sa rémunération, en précisant chacun de ses éléments constitutifs, sa périodicité ainsi que ses modalités de versement ;
10° Ses droits à congés rémunérés ;
11° Ses droits à la formation ;
12° Les accords collectifs relatifs à ses conditions de travail comportant des dispositions édictant des mesures réglementaires ;
13° L’organisme de sécurité sociale percevant les cotisations sociales ainsi que les dispositifs de protection sociale ;
14° Les procédures et les droits en cas de cessation de ses fonctions.

Lorsqu’une ou plusieurs informations n’ont pas été communiquées dans le délai fixé, l’agent public peut à tout moment en demander communication auprès de l’autorité administrative assurant sa gestion.

L’arrêté met à disposition des modèles utilisables par l’Administration.

Respect de l’identité des personnes transgenres

La fonction publique avance vers une meilleure prise en compte de la diversité des familles et un respect de l’identité des personnes transgenres

La Circulaire du 20 juin 2023 renforce les droits des personnes LGBT+ dans les services publics, en matière de vie familiale et d’identité de genre.

Cette circulaire :

  • déploie l’action n° 5 du plan de lutte pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ vise à « mieux inclure les personnes LGBT+ et la lutte contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ dans la fonction publique ».
  • déploie l’action n° 6 du plan LGBT+, qui consiste à « former les agents civils et militaires de la fonction publique et prévenir les discriminations LGBTphobes à l’encontre des usagers des services publics » ;
  • rappelle l’exemplarité qui incombe aux employeurs publics en matière d’inclusion des personnes LGBT+ dans la fonction publique ;
  • impose aux employeurs publics de conduire dans la durée des politiques actives de prévention et de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre .

Les mesures du plan de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH), qui s’appliquent à la fonction publique, doivent être appliquées. Au-delà du déploiement d’une politique globale d’inclusion et de lutte contre les discriminations, il s’agit notamment de rendre effective la prise en compte de la diversité des familles notamment homoparentales, et de prendre les mesures pour renforcer le respect de l’identité des personnes transgenres, qu’il s’agisse de mesures relatives aux
usagers (partie 1) ou aux agents publics eux-mêmes (partie 2).

Partie 1 : 2 mesures pour prévenir les discriminations à l’encontre des usagers LGBT+

1.1. Poursuivre l’adaptation des formulaires administratifs afin d’inclure les familles homoparentales.

Dans les documents administratifs devant être renseignés par les usagers et notamment ceux de l’éducation nationale, les mentions distinctes « mère » et « père » doivent être supprimées ou complétées par des termes permettant la prise en compte de la diversité des familles. Elles pourront être remplacées ou complétées par les termes « mère/père », « parent » ou « représentant légal ».

1.2. Faciliter l’utilisation du Prénom d’usage, de la civilité et du pronom choisis par les personnes en transition dans les documents administratifs non officiels.

Sont concernées les personnes dont l’identité sociale ne correspond pas à l’identité légale, c’est à-dire les personnes dont le changement de mention de sexe à l’état civil est en cours, mais aussi celles n’ayant pas encore entamé cette démarche ou ne souhaitant pas le faire. L’Administration est tenue de favoriser l’utilisation pour l’usager qui en fait la demande, du prénom d’usage, de la civilité et du pronom (« il » ou « elle ») qu’il aura choisis, dans l’ensemble des documents administratifs non officiels – hormis une déclaration sur l’honneur, aucun autre justificatif n’est nécessaire. Les documents officiels ne peuvent être modifiés qu’à l’issue d’une procédure de changement d’état civil ; il s’agit notamment de la carte nationale d’identité, du passeport ou des diplômes.

Dans l’hypothèse où la personne concernée est mineure, l’exercice de l’autorité parentale ne saurait être remis en cause. La mise en place de s aménagements nécessite donc l’accord des représentants légaux.

La suppression généralisée de toute civilité peut être envisagée pour l’ensemble des documents administratifs non officiels, des
formules d’entame telles que « bonjour » ou « bonjour Prénom Nom » pourront être utilisées.

Partie 2 : plusieurs mesures pour prévenir les discriminations et à favoriser l’inclusion des personnes LGBT+ dans la fonction publique

L’action N°5 du plan impose aux employeurs publics de conduire des politiques actives de prévention et de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre en déployant des actions fortes, inscrites dans la durée.

2.1. Prendre en considération la diversité des familles des agents publics

La diversité des compositions des familles, notamment homoparentales, doit être prise en compte dans tous les documents administratifs
destinés aux agents publics.
Il s’agit, conformément à l’action 4.1 de l’accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique du 30 novembre 2018,
– de mieux reconnaitre la coparentalité,
– de garantir l’égalité des droits entre tous les parents notamment pour ce qui concerne l’octroi :
* de congés familiaux,
*d’autorisation spéciales d’absence,
* du supplément familial de traitement
* des droits accordés au titre de l’action sociale…
L’Administration est tenue d’examiner au cas par cas et avec bienveillance la situation de l’agent public en situation de coparentalité, ayant la charge d’un enfant qui ne lui est pas rattaché par un lien de droit.

2.2. Faciliter l’utilisation du prénom d’usage, du pronom et de la civilité choisie par l’agent transgenre dans les documents non officiels.

L’administration est invitée, lorsque la personne transgenre en exprime le souhait,
– à utiliser le prénom d’usage, le pronom (« il » ou « elle ») et, le cas échéant, le titre de civilité choisis sur tous les documents administratifs non officiels, que le prénom et le sexe aient été ou non modifiés à l’état civil ;
– à être bienveillante lors des éventuels arrêts de travail ou
absences pour raisons médicales et/ou administratives liés à la démarche de transition ;
– à faciliter la vie quotidienne de l’agent en transition en l’autorisant à se prévaloir de son identité de genre, notamment pour l’usage des espaces
d’intimité ;
– à accompagner l’agent dans sa démarche et la compréhension de celle-ci par le collectif de travail.

Les bonnes pratiques possibles.
* modifier, s’agissant du prénom d’usage et de la civilité choisie :
– l’adresse électronique,
– la signature électronique,
– la signalétique (identification des portes de bureaux),
– l’organigrammes papier et numérique,
– l’annuaire interne papier,
– les listes d’émargement
etc.
Les bulletins de salaires sont des documents officiels contenant des informations dont l’authenticité doit pouvoir être garantie par l’autorité publique.

* supprimer les titres de civilité pour les agents publics.

  • * autoriser l’agent à utiliser les toilettes, vestiaires et logements, et à revêtir l’uniforme conforme à son identité de genre déclarée.
2.3. Rendre visible l’engagement des employeurs publics

L’administration se doit :
– de garantir le bon fonctionnement des dispositifs de signalement et de
traitement des discriminations, en veillant à la prise en compte des thématiques LGBT+ ;
– de conduire des enquêtes de perception anonymes auprès des agents publics ;
– de déployer des actions de communication, de sensibilisation et de
formation de l’ensemble des catégories d’agents publics sur les thématiques spécifiques de la prévention des discriminations liées à l’identité de genre, à l’état de santé, à la situation de famille et à l’orientation sexuelle.

L’Administration se doit :
d’accompagner l’agent qui révèle avoir entamé ou souhaite entamer une démarche de transition et
de garder confidentielle l’identité passée d’une personne en transition ou ayant accompli une transition.

La modification du prénom d’usage, du pronom et, le cas échéant, de la civilité choisis, ne revêtent pas une portée rétroactive.

Pour aller plus loin :

Le CSA ministériel du 11 juillet 2023 pluriel

Rapport social unique, lignes directrices de gestion des mobilités, comités médicaux… autant du sujets abordés

Cette session a été présidée par Mme Bigot-Dekayser, secrétaire générale du MASA.

L’Alliance du Trèfle, dans sa déclaration liminaire, salut le travail réalisé sur le RSU et met en avant les points saillants et les nombreux enseignements que l’on peut en tirer.

Par ailleurs, l’attention de la SG est appelée sur  la DGAL et le SNUM, services particulièrement en souffrance.

Des lignes directrices de gestion des mobilités grandement améliorées

Ce CSA-M a débuté par la reprise des Lignes Directrices de Gestion des mobilités, dont le premier projet présenté par l’Administration avait essuyé un refus unanime des Organisations Syndicales. De nombreuses améliorations ont été obtenues parmi lesquelles 

  • l’inscription dans les objectifs des LDG de trouver un équilibre entre campagnes de mobilité et fil de l’eau,
  • des limitations dans les modalités de mise en place du fil de l’eau,
  • une durée en poste de 3 ans avant mutation qui n’est pas une règle mais une recommandation et qu’il est possible d’y déroger dans certaines situations professionnelles ou personnelles,
  • la mention claire du fait qu’un agent peut postuler sur un profil sur lequel il lui manque des compétences, en intégrant ses capacités d’adaptation et de formation,
  • l’appel possible des agents aux syndicats pour évoquer leurs situations dans le cadre de l’examen des mobilités,
  • le principe du développement d’une page ministérielle permettant de consulter et suivre toutes les offres en cours au MASA (avec toutefois une attention portée sur le temps nécessaire à sa mise en œuvre),
  • la transmission d’un écrit à l’agent pour les candidatures non retenues, en précisant les motifs,
  • les précisions sur les modalités de recours pour les agents non retenus.

    En revanche, certaines propositions d’amendements n’ont pas été retenues par l’Administration.  Pour les connaitre, consultez le compte-rendu complet.

Les commissions régionales d’information et de concertation évoluent dans leur composition

Le projet d’arrêté présenté fait évoluer les modalités de composition des CRIC en s’appuyant sur les résultats des élections des CSA de réseau Alimentation et Forêt-Agriculture.

Pour mémoire, ces commissions ont pour mission de favoriser la concertation et l’information du personnel des DRAAF et DDI sur :

  • les modalités de gestion des effectifs
  • la programmation budgétaire
  • la gestion prévisionnelle des effectifs,
  • les emplois et compétences, l’orientation pour la formation,
  • la prévention des risques professionnels,
  • l’action sociale portée par le MASA.
L’Alliance du Trèfle a rappelé que trop peu de CRIC se sont réunies durant la précédente mandature. Elle suggère que l’arrêté soit employé par le ministère pour donner une nouvelle impulsion à ce dispositif.

Présentation du rapport social unique (RSU) 2020

Le RSU décrit l’évolution de la situation comparée entre les femmes et les hommes et la mise en place de mesures relatives à la diversité, à la lutte contre les discriminations et à l’insertion professionnelle, notamment en ce qui concerne les personnes en situation de handicap.

L’administration souligne quelques tendances observées :

  • féminisation du ministère qui se poursuit de même que l’augmentation de la moyenne d’âge (48,4 ans) avec près de 50% des agents ayant plus de 50 ans,

  • baisse des temps partiels,

  • journées épargnées en CET en hausse,

  • nombre de formations en baisse,

  • taux des personnes en situation de handicap en baisse malgré l’accroissement de leur recrutement (le basculement à RenoiRH où l’information RQTH n’a pas toujours transférée explique en partie ce recul),

  • départs à la retraite en progression, malgré des âges de départs plus tardifs.

L’administration indique 2 points marquants pour 2020 : le démarrage du cadrage du télétravail, compte tenu de vague de télétravail imposé et la double labellisation égalité – diversité (travail engagé depuis 2017).

L’Alliance du Trèfle suggère des compléments ou améliorations au RSU pour une lecture plus efficace et pertinente.
  • des pourcentages dans les tableaux permettraient une vision plus rapide et synthétique, en complément des chiffres bruts.

  • des informations prenant en compte le poids des populations concernées seraient nécessaires (pour exemple : un nombre de 10 agents de catégorie C ne représente pas le même poids que 10 agents de catégorie B)

  • des tableaux comparatifs sur plusieurs années faciliteraient une vision rapide des évolutions

L’Alliance du Trèfle indique également que les zooms très utiles réalisés dans les bilans sociaux gagneraient à être conservés.
Elle demande à ce que la répartition des mobilités traitées dans le fil de l’eau et dans la mobilité générale s’ajoute aux données actuelles.

Retrouvez l’ensembles des échanges et des points sur l’égalité professionnelle femme / homme, le handicap, le dispositif de signalement, la formation, le vieillissement, les arrêts maladies… dans le compte-rendu détaillé

Enfin, le CSA-M s’est conclu par l’élection des représentants des personnels aux conseils médicaux. La liste des élus figure dans le compte-rendu détaillé.

Réforme des concours de recrutement des personnels d’enseignement et d’éducation : GT du 27 janvier 2023

Les  modalités de recrutement des personnels d’enseignement et d’éducation ont été modifiées par la « loi pour une école de la confiance ».

Après les trois groupes de travail des 13 juillet 2021 (voir notre article), 19 octobre 2021 (voir notre article),  et 26 janvier 2022 (voir notre article), un quatrième groupe de travail s’est réuni le 27 janvier 2023 sous la présidence de Cédric Montesinos, sous-directeur des établissements, des dotations et des compétences à la DGER.

L’Alliance du Trèfle était représentée par Valérie Boyé et Annick Pinard.

Vous pouvez prendre connaissance du compte rendu de l’Alliance du Trèfle, du décret n°2022-1239 du 17 septembre 2022 et des documents, présentés par l’administration :

Réforme de l’enseignement professionnel : journée de clôture des groupes de travail le 27 janvier 2023

Annoncée par le Président de la République à l’été 2022, la nouvelle réforme de l’enseignement professionnel entrera en vigueur progressivement à partir de la rentrée 2023, après une phase de concertation.

Des groupes de travail se sont réunis entre mi-octobre 2022 et début janvier 2023 et ont abouti à l’élaboration de 200 propositions.

La journée de clôture de ces groupes de travail s’est tenue le 27 janvier 2023 sous la présidence de  Carole Grandjean, ministre déléguée en charge de l’Enseignement et de la Formation professionnels.

L’Alliance du Trèfle était représentée par Frédérique Lucas.

Vous pouvez prendre connaissance du compte rendu de l’Alliance du Trèfle ainsi que du dossier remis aux participants à cette journée de clôture, qui comprend les propositions des groupes de travail.

Actualisation 2022 de la note d’orientation triennale pour la formation continue des personnels

La note de service n°2022-807 du 26 octobre 2022 actualise la note d’orientation triennale pour la formation continue du 27 juillet 2021 qui porte sur les années 2022 à 2024.

Cette actualisation avait été évoquée le 4 octobre 2022 lors de la dernière réunion de la section spécialisée formation continue du comité technique ministériel (voir notre article).

Mobilisation du Compte personnel de formation

Comme indiqué dans la note de service n° 2020-794 du 22 décembre 2020, les demandes de mobilisation du compte personnel de formation (CPF) pour les formations débutant au premier semestre 2022, doivent être déposées entre le 1er juin 2021 et le 31 août 2021.

Pour toute précison concernant le CPF, la DGAFP a publié en 2020 le Guide d’utilisation du CPF des agents publics de l’État.

 

Guide_CPF

Mobilisation du Compte personnel de formation : dates de dépôt des dossiers

 

La note de service n°2020-794 du 22 décembre 2020 précise les dates de dépôt des demandes de mobilisation du compte personnel de formation (CPF). Ces demandes sont à déposer :

  • entre le 1er janvier 2021 et le 28 février 2021 (première campagne 2021) pour les formations débutant à l’automne 2021,
  • entre le 1er juin 2021 et le 31 août 2021 (seconde campagne 2021)
    pour les formations débutant au premier semestre 2022.